Trois saisons d'orage

Cécile Coulon

Viviane Hamy

  • Conseillé par
    30 novembre 2017

    amour, famille

    De cette auteure Le cœur du pélican m’était tombé des mains. Devant les avis enthousiastes sur ce dernier roman, je décide de redonner une chance à l’écrivaine.

    Ca commence plutôt bien : des personnages bien campés, décrit longuement. Un village très vivant dont on suit l’épanouissement. Les personnages de milieux différents évoluent dans ce décor paradisiaque que ceux de la ville ne connaissent pas.

    Et puis l’auteure a commencé à m’agacer avec ses fourmis blanches, comprenez les travailleurs des carrières de pierres. La langue française est assez riche pour les appeler autrement, non ?

    Et je me suis rendue compte que Cécile Coulon ne cessait d’enfoncer le clou pour les mêmes descriptions et détails, à tel point que le récit n’avance pas. Qui plus est, j’ai trouvé son approche du monde paysan des années 1970 digne du début du 20e siècle : pas d’évolution. Or, je suis une petite fille de paysans née dans ces années là, et je peux vous dire qu’il y en a eu, du changement.

    J’ai fini ce récit qui patine en avance rapide, levant les yeux à chaque répétition de descriptions, toujours les mêmes qu’en début de roman. Mme Coulon a-t-elle peur que l’on ne comprenne pas là où elle veut en venir ?

    À trop enfoncer le clou, j’ai abandonné la planche.

    http://alexmotamots.fr/trois-saisons-dorage-cecile-coulon/

    L’image que je retiendrai :

    Celle de Valère fils de paysans, et de Bérangère fille de médecin qui s’aiment depuis l’enfance. Même le thème est remâché.


  • Conseillé par
    29 septembre 2017

    les trois orages

    J'ai adoré mais adoré ce livre! Surtout le personnage de Valère ! Que dire sur ce personnage ? Il est adorabl e! Une peinture tellement raffinée, juste émouvante. Je ne décrirais pas aussi bien que Cécile mon ressenti mais je me suis surprise à souffrir pour lui et je crois sincèrement qu'il s'agit là d' un chef d’œuvre ! Quelle vie ce magnifique garçon peut-il avoir après ce terrible bouleversement intérieur ? J’espère que nous allons le retrouver car nous en sommes toutes amoureuses... Une psy qui aimerait en savoir plus. Un grand bravo, quel ardeur. Lydie


  • Conseillé par
    7 février 2017

    L'histoire qui s'étale sur 70 ans, commence quand un tout jeune médecin lyonnais décide de s'installer un endroit fort étrange. Un endroit à mauvaise réputation, loin de la ville et qui semble vivre replié sur lui même. Contre toute attente, le médecin s'y plaît , tombe amoureux d'une belle demeure qui accueillera sa famille. Tout semble aller pour le mieux sauf que l'inattendu s'invite pour troubler la quiétude de cette vie bien tranquille....
    Dans ce roman qui a tout d'un roman de terroir, la surprise vient de l'écriture de Cécile Coulon qui s'harmonise parfaitement au monde qu'elle nous dépeint, à la fois rude et enchanteur. " Pas un mot inutile. Pas une parole décorative ". Elle sait juste entretenir ce qu'il faut de mystère pour ferrer à coup sûr le lecteur qui ose s'aventurer lui aussi aux Fontaines.


  • Conseillé par
    5 janvier 2017

    Coup de coeur

    Selon les lecteurs, on assimilera ce roman à un roman social, l'histoire d'un village dont l'économie prospère grâce à l'implantation d'une carrière, à un roman d'apprentissage ou à une allégorie de l'aventure humaine dans un jardin d'Eden auquel tous les personnages ne peuvent accéder indéfiniment. On pourrait aussi parler de désir(s), de secret de famille, de chemins de vie, de destin, de sacrifice, y voir une tragédie à la Racine, avec des personnages qui croient tout contrôler quand il n'en est rien ; il faudra bien que cette force plus grande que les hommes réparent en sacrifiant quelques victimes sur l'autel de l'ordre.

    Si j'aime beaucoup deux des romans précédents de l'auteure pour des raisons différentes, Le Rire du grand Blessé et Le Cœur du Pélican, j'avais quelques réserves sur des points précis de ces romans. Je n'en ai aucun ici. Il tient en haleine du début à la fin, la plume est un régal (mais je ne dirais pas qu'elle est arrivée à maturité, c'était déjà le cas avec le roman précédent), avec un recours toujours aussi présent aux images mais de manière plus subtile que dans ses premiers romans ; certaines d'entre elles laissent une empreinte forte, sinon indélébile. J'ai une préférence pour les personnages masculins de ce roman, particulièrement Clément, Valère et André. Chacun a un rôle bien précis inscrit dans une tradition littéraire: Clément est le passeur d'histoire, le prêtre qui ne juge pas, André est le sage rongé par la connaissance, Valère est le héros de la tragédie, celui qui souffre mais qui porte son fardeau avec dignité. Mais,il y a deux "personnages" tout aussi importants et attachants que ces êtres faits de chair et de sang : la maison (et j'ai un gros faible pour les romans qui, comme celui-ci ou Lady Hunt savent faire vivre une maison) et ce village qui évolue sous la houlette des frères Charrier.