Rivage de la colère, Roman

Caroline Laurent

Les Escales

  • Conseillé par
    17 août 2021

    immigration, Océan Indien

    J’ai longtemps hésité à lire ce roman qui se déroule dans l’Océan Indien et qui narre la revendication d’une île perdue au milieu de l’océan.

    Et puis, l’opportunité se présente et je me lance.

    Au départ, le style ne m’a pas plu et je trouvais les personnages caricaturaux (une île merveilleuse où tout le monde vit en harmonie, tout le monde il est gentil).

    Et puis la sauce a pris et j’ai voulu découvrir ce qu’il arrivait à ces habitants chassés de chez eux par la Perfide Albion.

    J’ai tremblé avec eux lors du tsunami de 2014 ; j’ai espéré avec eux lors des différents recours aux différentes Cours Internationales.

    J’ai découvert que les anglais avaient payé pour le relogement des îlois, argent dont ils n’ont jamais vu la couleur, condamnés aux bidonvilles.

    Même si je n’ai pas cru aux personnages trop d’un seul bloc, le propos de l’auteure est ailleurs.

    Un livre qui a le mérite de mettre en lumière le combat des îlois pour récupérer leurs îles dont ils ont été spoliés.

    Un roman qui me restera finalement en mémoire, qui montre que même le sable de l’île la plus perdue (au milieu de l’océan) peut être recouverte de béton.

    L’image que je retiendrai :

    Celle des couleurs bleues et vertes des oiseaux, de la mer et du ciel, couleurs omniprésentes.

    https://alexmotamots.fr/rivage-de-la-colere-caroline-laurent/


  • Conseillé par
    1 novembre 2020

    Alors là, bravo !
    Quel magnifique roman !
    Roman, mais pas que.
    Parce qu’il s’agit d’une histoire vraie.
    Une sale histoire que je ne connaissais pas du tout..
    Lorsque l’île Maurice a obtenu l’indépendance, elle a abandonné à l’Angleterre l’archipel des Chagos.
    Mais quelques années plus tard, l’Angleterre l’a cédé aux États-Unis qui en ont fait une base militaire.
    Pour ce faire, il a fallu évacuer toute la population des îliens qui se sont retrouvés à St Maurice parqués dans des bidonvilles.
    Ce n’est que le 25 février 2019 que le tribunal de la Haye leur rendra justice après 50 ans de luttes juridiques.
    Étrange de ne jamais avoir entendu parler de cette histoire alors que la presse tourne en boucle les mêmes sujets jusqu’à l’indigestion.
    Pourtant c’était l’année dernière !
    Du coup j’ai fait des recherches sur Internet, tout cela est ahurissant.
    Pour nous faire connaître cette histoire, Caroline Laurent a imaginé une histoire et des personnages en s’inspirant de sa grand-mère mauricienne.
    Et quelle histoire !
    Passionnante, émouvante, prenante.
    Les personnages principaux, Gabriel et Marie, vivent une histoire d’amour palpitante mais entravée par de multiples malentendus.
    Tous les autres chagossiens sont de beaux êtres, simples, sincères, courageux, solidaires.
    Franchement, je ne suis pas prête d’oublier ce livre que j’avais vu plusieurs fois sans être particulièrement attirée.
    Que ça aurait été dommage.
    Je bénis cette insomnie de pleine lune qui m’a permis de le terminer dans la nuit.


  • 4 juin 2020

    Un roman fort, qui frappe comme un documentaire

    En préambule, il est important de signaler que ce nouveau livre de l’auteur est le roman d’une histoire vraie, celle des Chagossiens, peuple chassé de son archipel, Diego Garcia, située pas loin de l’île Maurice. Caroline Laurent a beaucoup entendu parler, par sa mère mauricienne, de ces Chagossiens, chassés de force en 1968 ver l’île Maurice, pour faire place à une base navale américaine. Ce roman, c’est l’histoire de Marie la douceur, chagossienne simple, fière de son archipel et de son peuple, fière de son amour improbable avec Gabriel, mauricien venu sur l’île pour seconder le gouverneur. A travers cette histoire d’amour, on découvre un paradis perdu dans l’océan avec sa culture, son histoire, sa cuisine ses rites ses joies et ses peines.
    Un roman fort, qui frappe comme un documentaire, rendant une part de lumière à une population victime de l’ombre.