- EAN13
- 9782246840367
- Éditeur
- Grasset
- Date de publication
- 02/01/2025
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Autre version disponible
-
Papier - Grasset 22,00
Attendue sur le plateau de La Grande Librairie pour parler de son livre, Le
Consentement, l’autrice est appelée par la police pour venir reconnaître le
corps sans vie de son père, qu’elle n’a pas revu depuis dix ans. Dans
l’appartement de banlieue parisienne où il vivait, et qui fut jadis celui de
ses grands-parents, elle est confrontée à la matérialisation de la folie de
cet homme toxique, mythomane et misanthrope, devenu pour elle un étranger.
Tandis qu’elle s’interroge, tout en vidant les lieux, sur sa personnalité
énigmatique, elle tombe avec effroi sur deux photos de jeunesse de son grand-
père paternel, portant les insignes nazis. La version familiale d’un citoyen
tchèque enrôlé de force dans l’armée allemande après l’invasion de son pays
par le Reich, puis déserteur caché en France par celle qui allait devenir sa
femme, et travaillant pour les Américains à la Libération avant de devenir «
réfugié privilégié » en tant que dissident du régime communiste, serait-elle
mensongère ?
C’est le début d’une traque obsessionnelle pour comprendre qui était ce grand-
père dont elle porte le nom d’emprunt, quelle était sa véritable identité, et
de quelle manière il a pu, ou non, « consentir », voire collaborer
activement, à la barbarie. Au fil de recherches qui s’étendront sur deux
années, s’appuyant sur les documents familiaux et les archives tchèques,
allemandes et françaises, elle part en quête de témoins, qu’elle retrouvera en
Moravie, pour recomposer le puzzle d’un itinéraire plausible, auquel il
manquera toujours des pièces. Comment en serait-il autrement dans une
Tchécoslovaquie qui a changé cinq fois de frontières, de nationalité, de
régime, prise en tenaille entre les deux totalitarismes du XXème siècle ? À
travers le parcours accidenté d’un jeune homme pris dans la tourmente de
l’Histoire, c’est toute la tragédie du XXème siècle qui ressurgit, au moment
où la guerre qui fait rage sur notre continent ravive à la fois la mémoire du
passé et la crainte d’un avenir de sauvagerie.
Dans ce texte kaléidoscopique, alternant fiction et analyse, récit de voyage,
légendes familiales, versions alternatives et compagnonnage avec Kafka,
Gombrowicz, Zweig et Kundera, Vanessa Springora questionne le roman de ses
origines, les péripéties de son nom de famille et la mythologie des figures
masculines de son enfance, dans une tentative d’élucidation de leurs destins
contrariés. Éclairant l’existence de son père, et la sienne, à l’aune de ses
découvertes, elle livre une réflexion sur le caractère implacable de la
généalogie et la puissance dévastatrice du non-dit.
Consentement, l’autrice est appelée par la police pour venir reconnaître le
corps sans vie de son père, qu’elle n’a pas revu depuis dix ans. Dans
l’appartement de banlieue parisienne où il vivait, et qui fut jadis celui de
ses grands-parents, elle est confrontée à la matérialisation de la folie de
cet homme toxique, mythomane et misanthrope, devenu pour elle un étranger.
Tandis qu’elle s’interroge, tout en vidant les lieux, sur sa personnalité
énigmatique, elle tombe avec effroi sur deux photos de jeunesse de son grand-
père paternel, portant les insignes nazis. La version familiale d’un citoyen
tchèque enrôlé de force dans l’armée allemande après l’invasion de son pays
par le Reich, puis déserteur caché en France par celle qui allait devenir sa
femme, et travaillant pour les Américains à la Libération avant de devenir «
réfugié privilégié » en tant que dissident du régime communiste, serait-elle
mensongère ?
C’est le début d’une traque obsessionnelle pour comprendre qui était ce grand-
père dont elle porte le nom d’emprunt, quelle était sa véritable identité, et
de quelle manière il a pu, ou non, « consentir », voire collaborer
activement, à la barbarie. Au fil de recherches qui s’étendront sur deux
années, s’appuyant sur les documents familiaux et les archives tchèques,
allemandes et françaises, elle part en quête de témoins, qu’elle retrouvera en
Moravie, pour recomposer le puzzle d’un itinéraire plausible, auquel il
manquera toujours des pièces. Comment en serait-il autrement dans une
Tchécoslovaquie qui a changé cinq fois de frontières, de nationalité, de
régime, prise en tenaille entre les deux totalitarismes du XXème siècle ? À
travers le parcours accidenté d’un jeune homme pris dans la tourmente de
l’Histoire, c’est toute la tragédie du XXème siècle qui ressurgit, au moment
où la guerre qui fait rage sur notre continent ravive à la fois la mémoire du
passé et la crainte d’un avenir de sauvagerie.
Dans ce texte kaléidoscopique, alternant fiction et analyse, récit de voyage,
légendes familiales, versions alternatives et compagnonnage avec Kafka,
Gombrowicz, Zweig et Kundera, Vanessa Springora questionne le roman de ses
origines, les péripéties de son nom de famille et la mythologie des figures
masculines de son enfance, dans une tentative d’élucidation de leurs destins
contrariés. Éclairant l’existence de son père, et la sienne, à l’aune de ses
découvertes, elle livre une réflexion sur le caractère implacable de la
généalogie et la puissance dévastatrice du non-dit.
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