- EAN13
- 9782130641551
- Éditeur
- PUF
- Date de publication
- 24/10/2014
- Collection
- Partage du savoir
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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Issus des méthodes militaires visant le retour au combat, les débriefings, qui
incitent au récit précoce de l'expérience à caractère traumatique, favorisent-
ils vraiment son élaboration ? Si j'étais moi-même concerné, souhaiterais-je
rencontrer sur le champ un " psy " ? Comment réagirais-je s'il me disait que,
pour mon bien, je dois lui conter en détails ce que je viens de vivre ? Par
exemple, l'accident au cours duquel mon enfant est mort sous mes yeux ou celui
où j'ai tué accidentellement un piéton... Cet ouvrage montre qu'inciter à
parler d'une expérience traumatique est souvent une erreur. Certes, si une
personne souhaite s'exprimer, une écoute est nécessaire. Mais le plus
important, au début, est d'offrir un environnement protecteur et bienveillant.
Or les débriefeurs répondent aux pressions de certains pouvoirs politico-
militaires et sociaux : si un soldat traumatisé constitue une perte pour son
commandement, de manière analogue un convoyeur de fonds ébranlé, par exemple,
correspond à un manque à gagner pour son employeur. D'où l'intérêt récent de
certains DRH pour leurs employés traumatisés. Un débriefing et ça repart... Ce
livre ne s'adresse pas qu'aux sauveteurs et aux " psys " : chacun de nous peut
avoir à accueillir, un jour, quelqu'un qui vient de vivre un événement "
traumatisant ".
incitent au récit précoce de l'expérience à caractère traumatique, favorisent-
ils vraiment son élaboration ? Si j'étais moi-même concerné, souhaiterais-je
rencontrer sur le champ un " psy " ? Comment réagirais-je s'il me disait que,
pour mon bien, je dois lui conter en détails ce que je viens de vivre ? Par
exemple, l'accident au cours duquel mon enfant est mort sous mes yeux ou celui
où j'ai tué accidentellement un piéton... Cet ouvrage montre qu'inciter à
parler d'une expérience traumatique est souvent une erreur. Certes, si une
personne souhaite s'exprimer, une écoute est nécessaire. Mais le plus
important, au début, est d'offrir un environnement protecteur et bienveillant.
Or les débriefeurs répondent aux pressions de certains pouvoirs politico-
militaires et sociaux : si un soldat traumatisé constitue une perte pour son
commandement, de manière analogue un convoyeur de fonds ébranlé, par exemple,
correspond à un manque à gagner pour son employeur. D'où l'intérêt récent de
certains DRH pour leurs employés traumatisés. Un débriefing et ça repart... Ce
livre ne s'adresse pas qu'aux sauveteurs et aux " psys " : chacun de nous peut
avoir à accueillir, un jour, quelqu'un qui vient de vivre un événement "
traumatisant ".
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