Se Nettoyer à Rome (IIe siècle av. J.-C.- IIe siècle ap. J.-C.), Pratiques et enjeux
EAN13
9782251914015
Éditeur
Les Belles Lettres
Date de publication
Collection
Études Anciennes
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Se Nettoyer à Rome (IIe siècle av. J.-C.- IIe siècle ap. J.-C.)

Pratiques et enjeux

Les Belles Lettres

Études Anciennes

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Comment les Romains de la fin de la République et du début de l’Empire
envisagent-ils les opérations de nettoyage corporel ? La réponse à cette
interrogation doit passer par la délimitation de leurs catégories du sale, du
soin corporel et de la juste présentation de soi, en mobilisant des analyses
anthropologiques, lexicologiques et archéologiques. Le vocabulaire de la
saleté, en particulier, permet de circonscrire un ensemble varié de réalités
indésirables : il n’y a pas « une » mais « des » saletés – tout est fonction
de contextes – et le lexique reflète cette diversité. La justification de la
propreté, au contraire, se fonde sur des prescriptions morales remarquables
par leur permanence et leur cohérence tout au long de la période. La propreté
doit être entendue comme la traduction concrète de la notion plus large de
soin ; et, réciproquement, la saleté traduit celle de négligence. Par
conséquent, être un bon citoyen, et au-delà, un être humain véritable, passe
par la propreté – avec une insistance telle qu’elle fait de cet état un
marqueur de reconnaissance sociale. Plus on est propre et « brillant », plus
on se situe en haut des hiérarchies civiques. Ces prescriptions morales
aboutissent à l’émergence de cette réalité bien romaine qu’est le balneum : le
lieu privilégié de l’entretien de ce modèle civique, croisement d’univers
moraux, cosmétiques et médicaux. Elles sont appuyées par un ensemble de
techniques spécifiques accordant une place privilégiée au frottement du corps,
à l’aide d’huile ou de détergents.
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