Il pleut des mains sur le Congo, Contexte et témoignages sur la période coloniale
EAN13
9782350743615
Éditeur
Magellan & Cie
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Il pleut des mains sur le Congo

Contexte et témoignages sur la période coloniale

Magellan & Cie

Indisponible
Vivre ailleurs, s'installer durablement et changer de perspectives : des
récits d’écrivains contemporains sur cette expérience fantasmée et vécue,
faite d'émotions et de résonances.

Pourquoi tous ces morts au beau milieu de l’Afrique coloniale ? Pourquoi cet
oubli incompréhensible ? Ce silence, que rien ou si peu ne vient troubler ?
Les faits, pourtant historiques, se sont déroulés au vu et au su de tous,
décidés en plein cœur de l’Europe consciente, documentée, active. Tout a été
écrit, lu, dénoncé, prouvé, argumenté. À aucun moment, il n’a été possible de
l’ignorer, même par courtoisie. Mais comme par un enchantement diabolique, les
morts du Congo, victimes de Léopold II roi des Belges, ont disparu sans
laisser de traces. Ils se sont littéralement volatilisés. Pas une ligne dans
les livres d’histoire. Aucun souvenir dans la mémoire des peuples. Pas de
résurgences en ces temps de repentance. À croire que l’existence même de ce
crime de masse, qui a précédé tous les autres, est sujette à caution.
On parle aujourd’hui de dix millions de morts et disparus entre 1885 et 1908,
soit le tiers de la population concernée. Sans compter les mutilés,
impossibles à dénombrer. Dix millions, victimes de la cupidité d’un seul.
A-t-on déjà vu cela dans notre époque « moderne » où pourtant les exemples ne
manquent pas ?

« Le plus grand crime de tous les temps. » (Arthur Conan Doyle, 1909)

EXTRAIT

Le fleuve Congo, avec ses alentours impénétrables, est resté longtemps un
mystère. Autour de lui s’étalait une large tache blanche sur les cartes du
monde telles que les géographes les remplissaient de lignes et de contours de
plus en plus précis. Et longtemps, cette grande région est restée inaccessible
aux yeux des hommes, l’une des dernières, une de celles qui faisaient rêver le
futur Joseph Conrad quand il était petit et qu’il pointait le doigt sur ces
endroits supposés vierges en disant : « Quand je serai grand, j’irai là ! » Il
a tenu parole. D’autres avant lui s’y sont risqués. Nombreux.
D’abord un Portugais, en 1680, Duarte Lopez, précurseur comme tous ses
concitoyens de la découverte occidentale du monde ; un autre Portugais,
encore, avait traîné dans les parages dès 1482, mais il ne s’était pas
attardé, ce qui n’a pas empêché son pays de revendiquer une supposée
antériorité de « propriété ».
Joseph Conrad, Mark Twain, Conan Doyle, Roger Casement, Edmund Dene Morel et
beaucoup d’autres ont dénoncé ces forfaits à l’époque même où ils se
déroulaient. Sur leurs pas, restituant le contexte et les témoignages, Marc
Wiltz s’interroge sur cette disparition insensée…

A PROPOS DE L’AUTEUR

Né le 12 septembre 1961 à Saint-Mandé, Marc Wiltz a passé toute son enfance au
Havre jusqu'à 22 ans. Diplômé de l'ESC du Havre 1983 (qui lui a appris à gérer
des budgets), Marc Wiltz essaye le théâtre, la radio (Porte Océane au Havre),
l'édition (Petit Futé en 1983) et un stage de deuxième année à la maison de la
Culture (Le Volcan au Havre). Puis il travaille chez IBM, passe deux ans en
Afrique, avant de devenir gestionnaire de studios de tournage de cinéma
pendant 4 ans.
Marc Wiltz a toujours eu deux passions dans l'existence : les livres et les
voyages, ce qui l'a amené à créer MAGELLAN & Cie en 1999 pour les conjuguer.
Cette maison d'édition compte aujourd'hui 250 titres au catalogue, pour
beaucoup d'entre eux basés sur un montage « cinéma » comme l'éditeur aime à le
rappeler, c'est-à-dire en cherchant à trouver l'équivalent des avances sur
recettes...
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