- EAN13
- 9782724641875
- Éditeur
- Presses de Sciences Po
- Date de publication
- 20/10/2023
- Collection
- Académique
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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L’intérêt général en partage
La reconnaissance d’utilité publique des associations en République, 1870-1914
Chloé Gaboriaux
Presses de Sciences Po
Académique
Autre version disponible
Les années 1870 voient, en France, l’invention du service public au sens où
nous l’entendons aujourd’hui. Les républicains au pouvoir assignent à l’État
de nouvelles missions – éducatives, culturelles, sociales – qui visent à
répondre aux besoins inédits d’une société confrontée à l’industrialisation
mais aussi à ancrer la République dans un pays où l’Église catholique
maintient son influence à travers ses activités scolaires et charitables. La
République consacre ainsi la prétention de l’État à incarner et mettre en
œuvre l’intérêt général. Les républicains n’ont cependant pas les moyens de
leurs ambitions. Ils ne peuvent pas – et pour beaucoup d’entre eux ne
souhaitent pas – financer tous leurs projets par l’impôt. La IIIe République
offre ainsi une image contrastée : elle voit un développement sans précédent
du secteur privé non lucratif, qu’elle cherche à encadrer en décrétant
certaines associations d’« utilité publique ».
nous l’entendons aujourd’hui. Les républicains au pouvoir assignent à l’État
de nouvelles missions – éducatives, culturelles, sociales – qui visent à
répondre aux besoins inédits d’une société confrontée à l’industrialisation
mais aussi à ancrer la République dans un pays où l’Église catholique
maintient son influence à travers ses activités scolaires et charitables. La
République consacre ainsi la prétention de l’État à incarner et mettre en
œuvre l’intérêt général. Les républicains n’ont cependant pas les moyens de
leurs ambitions. Ils ne peuvent pas – et pour beaucoup d’entre eux ne
souhaitent pas – financer tous leurs projets par l’impôt. La IIIe République
offre ainsi une image contrastée : elle voit un développement sans précédent
du secteur privé non lucratif, qu’elle cherche à encadrer en décrétant
certaines associations d’« utilité publique ».
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