Devenez l'héroïne de (n)votre librairie !

Si vous avez toujours rêvé de devenir,une héroïne, alors venez vous faire photographier dans notre vitrine avec l'un des livres que nous avons choisis et devenez l'héroïne de (n)votre librairie !

(1850-1879)

Mercure de France

6,00

Louise Michel (1830-1905), héroïne de la Commune de Paris, est l'auteur d'une abondante correspondance. Parmi ses interlocuteurs, un illustre destinataire : Victor Hugo.En 1850, Louise a vingt ans : provinciale, pieuse et tourmentée, royaliste et désespérée, elle n'a qu'un désir, être poète ; elle adresse au «Maître» des lettres fleuves exaltées. Quelques années plus tard, changement de décor : Louise, institutrice, est présidente du Comité de vigilance des femmes du XVIIIᵉ arrondissement ; ses lettres de Montmartre (de 1862 à 1870) exposent à Hugo ses idées révolutionnaires : premières divergences politiques. Arrêtée en 1871, la «pasionaria» de la Commune continue d'écrire depuis les prisons de Versailles et d'Auberive, mais plaide surtout auprès du poète, sourd à ses requêtes, la cause de Théophile Ferré. Dernière période : depuis le bagne de Nouvelle-Calédonie où Louise est exilée à partir de 1873, ce sont des lettres enfin apaisées qui parviennent à Victor Hugo...
Nouvelle édition en 2019


10,40

«Ainsi donc, aucun de nous deux n'est en vie au moment où le lecteur ouvre ce livre. Mais tant que le sang continue de battre dans cette main qui tient la plume, tu appartiens autant que moi à la bienheureuse matière, et je puis encore t'interpeller d'ici jusqu'en Alaska. Sois fidèle à ton Dick. Ne laisse aucun autre type te toucher. N'adresse pas la parole aux inconnus. J'espère que tu aimeras ton bébé. J'espère que ce sera un garçon. J'espère que ton mari d'opérette te traitera toujours bien, parce que autrement mon spectre viendra s'en prendre à lui, comme une fumée noire, comme un colosse dément, pour le déchiqueter jusqu'au moindre nerf. Et ne prends pas C.Q. en pitié. Il fallait choisir entre lui et H.H., et il était indispensable que H.H. survive au moins quelques mois de plus pour te faire vivre à jamais dans l'esprit des générations futures. Je pense aux aurochs et aux anges, au secret des pigments immuables, aux sonnets prophétiques, au refuge de l'art. Telle est la seule immortalité que toi et moi puissions partager, ma Lolita.»
Traduction nouvelle révisée en 2005
Cette nouvelle traduction permettra au lecteur français d'apprécier enfin pleinement toute la puissance et la subtilité de ce chef-d'œuvre.


8,50

Sibylle, à qui la jeunesse promettait un avenir brillant, a vu sa vie se défaire sous ses yeux. Comment en est-elle arrivée là ? Comment a-t-elle pu laisser passer sa vie sans elle ? Si elle pense avoir tout raté jusqu’à aujourd’hui, elle est décidée à empêcher son fils, Samuel, de sombrer sans rien tenter.
Elle a ce projet fou de partir plusieurs mois avec lui à cheval dans les montagnes du Kirghizistan, afin de sauver ce fils qu’elle perd chaque jour davantage, et pour retrouver, peut-être, le fil de sa propre histoire.


Avec Continuer, Laurent Mauvignier nous propulse dans les montagnes kirghizes, et s'arrête, s'installe. L'immobilité pour mieux dire le mouvement des choses, la vitesse pour en saisir la paralysie. Tel a toujours été le secret de son écriture, qui dessine ici le parcours accidenté du voyage initiatique d'une Bordelaise avec son fils adolescent, au fin fond de l'Asie centrale. Sibylle a vendu sa maison en France pour payer cette cavale de secours à Samuel, garçon en perdition, déscolarisé, déphasé, désaxé, dont la peur de l'avenir s'est transmuée en peur du présent. Le livre révèle les origines de ce geste d'amour sacrificiel, en suit l'effet boomerang après la déflagration, en mesure la portée mystérieuse, aléatoire, aussi destructrice que salvatrice. Rarement Laurent Mauvignier avait osé une telle évidence des sentiments, une telle puissance du don à l'autre.
Hymne incomparable à l'amour d'une mère pour son fils, Continuer est aussi un grand livre d'aventures, sauvage et abrupt. Au plus près de la nature (roche, limon, lac, glacier, forêt) Mauvignier signe un somptueux western où les chevaux sont rois. Doubles des héros, à la fois témoins, soutiens et médiums, ils soufflent et crapahutent, sondent et protègent, se cabrent et se soumettent, mus par des élans de fusion et d'indépendance. Ils habitent les plus belles pages du livre, avec un passage d'anthologie où l'action est décrite par son reflet dans l'œil d'un cheval. Effet miroir vertigineux, où Mauvignier parvient à dire l'unité de l'homme, de l'animal et du cosmos, malgré la pluralité des phénomènes et des cataclysmes, dont toute son œuvre littéraire recolle les morceaux.


Martine Landrot, Télérama


Paris, 1310, quartier du Marais. Au grand béguinage royal, elles sont des centaines de femmes à vivre, étudier ou travailler comme bon leur semble. Refusant le mariage comme le cloître, libérées de l’autorité des hommes, les béguines forment une communauté inclassable, mi-religieuse mi-laïque. La vieille Ysabel, qui connaît tous les secrets des plantes et des âmes, veille sur les lieux. Mais l’arrivée d’une jeune inconnue trouble leur quiétude. Mutique, rebelle, Maheut la Rousse fuit des noces imposées et la traque d’un inquiétant franciscain… Alors que le spectre de l’hérésie hante le royaume, qu’on s’acharne contre les Templiers et qu’en place de Grève on brûle l’une des leurs pour un manuscrit interdit, les béguines de Paris vont devoir se battre. Pour protéger Maheut, mais aussi leur indépendance et leur liberté.
Tressant les temps forts du règne de Philippe le Bel et les destins de personnages réels ou fictifs, Aline Kiner nous entraîne dans un Moyen Âge méconnu. Ses héroïnes, solidaires, subversives et féministes avant l’heure, animent une fresque palpitante, résolument moderne.


7,80

«Netka, il y a du slave dans ce nom qui sonne clair. Elle a cinquante pour cent de sang polonais dans ses veines. Il me faudra beaucoup de temps pour identifier la Pologne, chercher la trace du père inconnu, éclaircir les mystères, imaginer l'enfant-valise, la petite fille abandonnée. Elle est, elle était ma mère.» Philippe Labro.