Les terres animales

Une catastrophe nucléaire a eu lieu, quelque part en France, formant « La zone ». Voilà où se situe le nouveau roman de Laurent Petitmangin.
On pourrait croire à un roman postapocalyptique, mais toute la subtilité du texte nous en éloigne. Le quotidien de Marc, Alessandro, Lorna, Sarah et Fred est fait d’épreuves et d’inattendus…
Ce texte est d'une écriture poignante et humaine, nous sentons la tension monter au fur et à mesure de la lecture…
Un roman d’une grande humanité ou on en ressort avec des questionnements…
À lire pour celles et ceux qui se demandent s’il peut y avoir « Un monde d’après »…

Dans un lieu post-apocalyptique marqué par la mort et une nature dévastée, un groupe de résistants refuse obstinément de quitter un site contaminé.
Un groupe embringué dans une logique du pire, coupé du monde par le désastre écologique.

La découverte de leurs motivations personnelles à choisir ce destin rend les personnages attachants, développant leurs métamorphoses émotionnelles dans cette réalité inédite.
Ce huis clos humain est à la fois fragilisé par l’incident initial et renforcé par la solidarité.

Ce récit intelligent et émouvant est une expérience immersive poussant à la réflexion. Bien écrit, il captive le lecteur, offrant une plongée dans l’âme humaine confrontée à la catastrophe.

« On s’aime encore, d’un amour assommé. Vitrifié. Deux grands brulés »
« Les hélicos tournent. Dans une urgence de maintenant 2 ans. Sans arrêt… Tout ce cirque qui dit l’attention au problème. Qui tente de rattraper l’inexorable »

Depuis que j’ai fini de lire ce roman, je ne sais pas quoi en penser.

J’ai aimé la première moitié : nous suivons Fred puis Sarah, un couple qui survit dans un village coupé du monde après que la centrale d’à côté ait explosé. Ils ont choisi de rester car leur fille est enterrée dans ce village.

J’ai aimé découvrir leur quotidien habillés de scaphandre, un compteur à la main ; leur façon de se nourrir avec de vieilles boites de conserve ; leurs promenades dans les bois bleus si beaux.

Et puis arrive un peu de vie dans cet univers stérile, et j’ai perdu le fil : je n’ai plus compris Sarah qui m’a paru perdre pied petit à petit ; l’obsession de Fred à aller contre la volonté de sa femme ; le choeur des amis qui se fait pressant.

L’auteur m’a laissé sur ces Terres animales en pleine interrogation.

L’image que je retiendrai :

Celle des ouzbeks qui arrivent au village et s’installe. Une complicité se créé entre les femmes.

Deux couples et un célibataire décident de rester dans leur région contaminée sévèrement par un accident dans la centrale nucléaire. Tout le monde a été obligé d'évacuer mais eux sont restés à leurs risques et périls.
Des drones les surveillent et ils sont obligés de piller les maisons abandonnées pour survivre. Un des deux couples attend un bébé et ils sont attachés à la terre où repose un de leur enfant.
Différents événements surviennent qui vont mettre en difficulté leur amitié.
Beau roman en ces temps de péril écologique.